GNV, ces trois initiales correspondent au gaz naturel pour véhicules. Contrairement au GPL, il s'agit d'un gaz monocomposant : du méthane pur. À l'instar de son cousin en revanche, il peut alimenter facilement des moteurs à essence adaptés. Dans le domaine automobile, il s'agira donc exclusivement de modèles bicarburation essence et GNV avec deux réservoirs bien distincts.
Moteur gaz naturel pour véhicules (GNV) : définition
Comme le GPL, le moteur GNV est un moteur à combustion interne adapté au gaz naturel. Les infrastructures de ravitaillement étant trop faibles, ces moteurs sont donc bicarburation : essence et GNV.
Le méthane ayant un indice d'octane élevé, il possède des vertus très intéressantes pour se substituer à l'essence, en particulier en monocarburation, permettant un rapport volumétrique augmenté.
Le GNV étant un gaz, son installation sur les moteurs à essence est techniquement très similaire au GPL. Ainsi, en moins de 3 jours chez un installateur ou un concessionnaire agréé, tous les moteurs à essence peuvent être convertis en bicarburation essence-GNV, même les plus récentes injections directes.
Finalement, la principale différence avec le GPL se situe au niveau des réservoirs additionnels. Ici, le GNV sera stocké sous forme gazeuse entre 200 et 220 bars de pression dans des bouteilles semblables à celles des plongeurs. Cela dit, pour gagner en autonomie GNV, pour des bus ou des poids lourds (1 000 km franchissables), le stockage peut être liquide et donc plus concentré.
Dans les 2 cas, les réservoirs métalliques, ou en composites plus légers, sont donc volumineux et placés dans le coffre des voitures particulières. De plus en plus souvent, les constructeurs et les installateurs arrivent également à les loger sous le plancher pour sauvegarder le volume de chargement initial.
À noter que comme en GPL, la transformation GNV est techniquement réversible. Par contre, une auto GNV ne fonctionnera pas en GPL et réciproquement.
Bon à savoir : il serait théoriquement possible d'adapter un moteur Diesel au GNV. Toutefois, la transformation s'avérerait trop coûteuse et relativement lourde.
Moteur GNV : principe de fonctionnement
En optimisant un moteur mono-carburation GNV, son empreinte écologique en termes de CO²/km sera encore meilleure que les diesel !
Sans surprise, on retrouvera ici les éléments d'une installation de bicarburation GPL avec :
- un ou des réservoirs de GNV avec soupape de sécurité (ISO 11439) et orifice de remplissage spécifique ;
- un régulateur de richesse électrique de gaz couplé à la sonde Lambda d'origine ;
- un détendeur, des électrovannes de carburant et des filtres ;
- un calculateur électronique de double gestion moteur bicarburant ;
- une jauge de GNV et un bouton de sélection manuelle pour l'essence ;
- un venturi ou des injecteurs de GNV spécifiques.
Actuellement, un véhicule GNV démarre sur l'essence, puis passe automatiquement sur le gaz au bout de quelques dizaines de secondes. Comme dans le cas du GPL et du diesel, aucun enrichissement en carburant n'est nécessaire, même moteur froid, ce qui réduit fortement la (sur)consommation et la (sur)pollution des trajets courts, en ville notamment.
Bon à savoir : depuis le 12 octobre 2018, de nouveaux noms de carburants sont affichés dans les stations-service (directive 2014/94/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014). L'essence est représentée par un cercle dans lequel est insérée la lettre « E » suivie du chiffre 5 pour le SP98 et le SP95, du chiffre 10 pour le SP95-E10 et 85 pour le super-éthanol. Le diesel est représenté par un carré dans lequel sont insérées la lettre « B » suivie des chiffres 7 ou 10 selon la proportion de biocarburant, ou les lettres « XTL » pour le diesel synthétique. Les carburants gazeux sont représentés par un losange dans lequel sont insérées les mentions « H2 » pour l'hydrogène, « CNG » pour le gaz naturel, « LPG » pour le gaz de pétrole liquéfié ou « LNG » pour le gaz naturel liquéfié.
Critères économiques des moteurs GNV
Avec moins de 50 stations-service en France et l'impossibilité actuelle de faire le plein chez soi, son tarif inférieur à 1 € / l ou m³ ne suffira pas à assurer l'essor qu'il mérite. Pourtant, grâce à ce carburant directement issu des gisements, le véhicule devient plus économique qu'en mode essence et le moins polluant des moteurs thermiques.
Achat d'un véhicule à moteur GNV
Le système GNV étant moins répandu que son cousin GPL en France, il est donc plus cher. Ainsi, un véhicule neuf GNV coûtera en moyenne 2 500 € de plus que son équivalent essence et 1 000 € de plus encore pour le même modèle diesel, au sein de la gamme Fiat, par exemple.
On bénéficiera toutefois d'avantages fiscaux liés aux véhicules « écologiques », tels que la carte grise et les parkings gratuits, ou moitié prix selon les régions, l'autorisation de circuler en permanence et d'autres exemptions en particulier en hybride GNV.
Au niveau de la rentabilité du GNV, elle existe, même comparée au diesel, malgré un tarif élevé à la pompe de plus de 1,20 € / kg, au lieu de 0,7 € pour les points de ravitaillement des entreprises ou des collectivités. Vous pouvez d'ailleurs y accéder moyennant une simple demande écrite.
Enfin, pensez à profiter de l'Europe si vous souhaitez importer un modèle non commercialisé en France, mais bel et bien homologué. À ce niveau, on ne saurait trop conseiller de consulter un mandataire spécialisé dans les véhicules GNV et certainement aussi GPL. Quel que soit votre choix, vous pourrez sans doute bénéficier d'un certificat d'immatriculation et d'un malus réduit.
Depuis le 1er janvier 2017, ce type de véhicule ne peut toutefois plus bénéficier du bonus écologique (au même titre les véhicules roulant à l'essence ou au GPL).
À noter : en post-équipement, le choix de modèles s'élargit selon les installateurs. Par exemple, Borel peut convertir presque tous les modèles des 7 principales marques venues en France en bicarburation GNV.
Revente d'un véhicule à moteur GNV
On retrouve le cas du GPL avec une difficulté supplémentaire due à l'absence quasi totale d'infrastructure de ravitaillement en France. Cependant, l'offre en occasion étant très faible, vous trouverez certainement un acquéreur dans les 2 mois en moyenne.
Pour vous aider à la revente, sachez aussi que le GNV est un gaz très léger, difficilement inflammable et non explosif en cas d'accident. De ce fait, il n'existe pas de restrictions à sa circulation ou dans les parkings même souterrains. D'autre part, le GNV a été « odorisé » pour mieux détecter sa présence éventuelle.
Autres critères de choix des moteurs GNV
Les moteurs GNV possèdent des avantages certains, tels qu'une conduite agréable et un faible taux de pollution. En revanche, il est préférable d'habiter à proximité d'une station de recharge.
Agrément de conduite des moteurs GNV
Là aussi et sans surprise, on retrouve les immenses qualités d'un moteur carburant au gaz. Silence, faible niveau vibratoire et souplesse de fonctionnement sont donc au rendez-vous !
En l'absence de moteurs GNV monocarburants, le surcroît de masse dû au système GNV s'ajoute à la baisse de couple et de puissance du moteur une fois en mode gaz. Rien de très gênant en milieu urbain et la bicarburation reste totalement transparente pour l'utilisateur. Pour preuve, la plupart des grands loueurs proposent des modèles GNV (et GPL) à ses clients : un excellent moyen de vous faire votre propre opinion.
Stations GNV
Comme pour les moteurs GPL, les trajets urbains et à proximité d'une station de recharge de GNV seront à privilégier. Cependant, comme avec les autres énergies alternatives et grâce à la forte autonomie combinée de la bicarburation, vous pourrez optimiser vos coûts de transport en repérant les stations GNV grâce aux sites web spécialisés, GNVert par exemple, ainsi qu'un bon GPS.
Bon à savoir : 1 m³ de GNV ou méthane équivaut à 1 l de SP 95 au niveau de la distance franchissable.
Aspects environnementaux des moteurs GNV
Connu comme carburant potentiel depuis fort longtemps, le méthane, ou GNV, est un gaz simple composé d'1 atome de carbone et de 4 atomes d'hydrogène (CH4). Sa combustion est donc facilement complète et ne rejette que de la vapeur d'eau et du CO².
En pratique, les mesures prouvent que le GNV est plus propre que l'essence avec une réduction de plus de 50 % des NOx, 25 % du CO² et presque aucun rejet de particules ni de polluants non réglementés (benzène cancérigène, soufre, etc.). De plus, les précurseurs de l'ozone (O³) irritant sont très fortement réduits tandis que les odeurs et autres fumées disparaissent totalement.
En conclusion, plus encore qu'avec le GPL, il s'agit bien d'un carburant alternatif disponible en quantité avec des véhicules aboutis qui ne demandent qu'une vraie décision politique pour se développer aussi en France.
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Choisir son modèle de voiture
Sommaire
- Neuve ou d'occasion ?
- Quel modèle ?
- Traction ou propulsion ?
- Quel moteur choisir ?
- Manuelle ou automatique ?