Break

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Break voiture blanche
Rawpixel Ltd / Getty Images

Apparu au début du 20e siècle pour compléter l'offre des berlines, avec une variante à plus forte capacité d'emport en passagers et en fret, le break a connu une diffusion honorable malgré une esthétique souvent considérée comme moins réussie. Grâce à un style retravaillé et bien revu depuis une vingtaine d'années, il a su résister et perdure aujourd'hui entre sa cousine berline et les plus récents monocorps.

Qu'est-ce qu'un break ?

Définition

Dérivés des berlines, ces véhicules sont adaptés pour transporter jusqu'à 8 personnes ainsi que des objets volumineux. Cet aspect utilitaire est le point clé de ce style de carrosserie. De profil, le break se reconnaît immédiatement à son toit horizontal et son pare-brise fixes dans une silhouette bicorps. En effet, on compte ici 3 glaces latérales comme dans le cas d'une limousine. De 5 places sur 2 rangées de sièges à 7 places sur 3, il comporte le plus souvent 5 portes et 3 vitres latérales.

Break « familial » ou « commercial »

Fidèle à ses origines utilitaires, son chargement se fait aisément par une 5e porte ou un hayon arrière. Ce dernier est généralement articulé au niveau du toit et descend très bas, souvent jusqu'au niveau du plancher du coffre.

Disposant de 5 portes et autant de places assises, on peut parfois atteindre un total de 7 passagers à l'aide de strapontins au dos de la banquette arrière. À l'exception notable de la fameuse Citroën CX « familiale » à 8 places, disparue en 1991, ces capacités sont aujourd'hui réservées aux monocorps.

Dans quel cas avoir recours au break ?

Typiquement, lorsque l'utilisateur ressent le besoin de plus de polyvalence qu'avec une berline classique ou même bicorps à hayon, le break s'impose. Avec ce type de carrosserie, on peut répondre au transport régulier d'objets volumineux, voire d'animaux, comme aux premiers temps du véhicule.

Bien sûr, on retrouve ensuite une voiture aux qualités routières très proches de la berline d'origine. C'est d'ailleurs particulièrement vrai côté confort, avec les suspensions (oléo)pneumatiques popularisées par la DS Citroën dès 1955.

Dans sa version familiale ou commerciale , sa capacité allant jusqu'à 7 ou 8 passagers en fait le choix obligé des familles nombreuses, voire des taxis.

De nos jours, ces breaks sont très prisés comme véhicules d'entreprise utilisés à des fins professionnelles, grâce à leur bon volume d'emport et leurs 5 places. En bref, ici le côté « commercial » l'emporte nettement sur l'aspect « familial » repris par les monospaces.

Break : critères de choix en fonction de son profil

Voici les principales caractéristiques à connaître pour mieux adapter son choix de break à son profil :

  • Si le côté utilitaire l'emporte logiquement, le choix d'un break entre 4 et 5 m est très pertinent. En cas de chargements lourds, privilégiez une suspension à hauteur constante, donc (hydro)pneumatique, afin de conserver l'assiette, le confort et la sécurité active dignes d'une berline.
  • En milieu urbain, avec un petit garage et à des tarifs fort attractifs, on trouve des breaks très polyvalents de 4 m à 4 m 25, notamment la longueur de la Skoda Fabia Combi qui affiche pourtant un volume de coffre modulable de 460 à 1 460 l !
  • À l'autre extrémité de ce segment, on retrouve nos breaks de chasse premium pour les esthètes. Donc, si le style importe sans sacrifier une bonne capacité de chargement, ce sera le bon choix, leurs tarifs restant toutefois un peu élevés à l'achat (neuf ou occasion).
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Avantages du break

Voici les principaux points forts de ce genre de véhicule :

  • La polyvalence appréciable grâce à la symbiose réussie entre une berline ou limousine routière et un utilitaire pur. Citons par exemple, la Citroën C5 Tourer et sa cousine Peugeot 508 SW (Space Wagon).
  • De fortes capacités de chargement qui dépassent souvent le mètre cube (1 000 l) grâce à un empattement rallongé comparé à la berline d'origine ; le tout dans des longueurs compactes autour de 4 m 20 pour certains modèles comme la Peugeot 207 SW (4 m 17 et 1 258 l).
  • Une modularité exemplaire grâce à des sièges arrière rabattables, pour obtenir un plancher plat dès le seuil de chargement. De plus, la banquette arrière est presque toujours fractionnable en 2 ou 3 parties selon les besoins pour préserver les places passagers.
  • Un tarif d’acquisition parfois identique à celui du véhicule d'origine pour en favoriser fortement les ventes.
  • Une esthétique valorisante, voire décalée, pour les « breaks de chasse » doublée du plaisir de circuler dans une voiture plutôt rare.

Inconvénients du break

Les quelques points faibles du break à ne pas ignorer :

  • Le principal revers de la médaille reste très subjectif avec une esthétique pas toujours consensuelle, mais qui va plutôt en s'améliorant.
  • Un encombrement très souvent supérieur à la berline de base aussi bien en longueur qu'en hauteur entraînant une légère surconsommation de carburant (surtout en motorisation essence).
  • Un tarif d'achat logiquement supérieur à celui de la berline de base dont il dérive.
  • Des capacités d'emport et de charge (kg) réelles, mais pas toujours suffisantes comparées à d'autres formules, notamment les monospaces.
  • Une revente souvent plus difficile en France et une décote plus importante que la berline associée.

Prix d'un break

Comptez en moyenne 1 000 à 1 500 € de plus que la berline qui lui a servi de base, toutes choses étant égales par ailleurs (motorisations, équipement et options).

Modèles Neuf Occasion
Essence de 8 000 € à 150 000 € de 600 € à 70 000 €
Diesel de 10 000 € à 100 000 € de 400 € à 20 000 €
GPL de 10 000 € à 20 000 € de 1 000 € à 15 000 €
Électrique 55 000 € /
Hybride de 15 000 € à 60 000 € de 2 000 € à 40 000 €

Retour sur l'histoire du break

Comme souvent, son étymologie remonte aux véhicules à traction animale, plus précisément à chevaux. Issu du verbe anglais to break désignant le début du dressage des chevaux sauvages, les véhicules hippomobiles du même nom servaient donc initialement au transport de ces animaux.

Parmi les plus célèbres produits en France, citons la Citroën B14 dès la fin des années 20, suivie de la Rosalie et la Traction avant.

Plus près de nous, n'oublions pas les Peugeot 203, 403, 404, 504 et 505 familiales, qui côtoyaient les royales Citroën ID 19, puis CX du même nom.

À noter : les Citroën 15H puis ID19, CX, XM et C5 disposaient alors en (quasi) exclusivité d'une suspension oléopneumatique à assiette constante préservant le confort, l'aérodynamique et la tenue de route quelle que soit la charge, un atout décisif pour un break !

Toutefois, récemment et par les segments supérieurs, des breaks nettement plus élégants issus des « breaks de chasse » à 2 portes latérales, ou reprenant les termes anglais estate ou américain space wagon sont apparus avec un certain succès.

Grâce à une ligne de toit tombante et fuyante sur l'arrière, ces nouveaux breaks gagnent en esthétique ce qu'ils perdent en chargement. Cette belle évolution de style fut initiée aux USA avec le concept-car Chevrolet Nomad dès 1954, mais la mise en série appartient aux Européens du nord, dont les Anglais avec l'Aston Martin DB5 Radford de 1963. Après ces rares divas de la formule, les modèles actuels se sont donc bonifiés comme les Citroën C5, Peugeot 508 et surtout, les Mercedes CLS et CLA.

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